La Fête à Landru

Henri Désiré Landru doit être guillotiné d’un moment à l’autre. Mais ça traîne : l’exécuteur a disparu.
En attendant qu’il réapparaisse, divers personnages plus ou moins grotesques exigent de Landru qu’il réponde à leurs questions. Or Landru refuse et ne parle que pour dire qu’il ne veut pas parler, ou pour égarer son auditoire avec de douteuses prophéties. Se croit-il oracle, ou demi-dieu ? Heureusement, le bourreau revient et le couperet s’abat. Landru va-t-il pouvoir reposer en paix ? Non, pas encore.

Un ultime délire agite son cerveau ; et le temps se dilate dans la tête fraîchement séparée du corps. Amateur de Baudelaire depuis ses jeunes années, Landru se rêve en « Don Juan aux enfers », traversant le Styx, hanté par les fantômes disparates de son double passé de tueur en série et d’Espagnol libertin. Don Landru alors n’en finit plus de se perdre sur ce fleuve intermédiaire, où il ne comprend personne et personne ne le comprend : c’est l’oubli qui l’envahit. Car la mort est juste là, sur l’autre rive qui approche, où Cerbère piaffe et aboie.

Ouvertures

L’ENSATT est une maison qui s’ouvre régulièrement au public. Elle offre ainsi à toutes celles et ceux qui le souhaitent l’occasion de découvrir les étudiantes et étudiants au travail, et à ceux-ci de prendre la pleine mesure de la place des spectatrices et spectateurs dans la pratique de leur art. Les travaux présentés peuvent être en cours, inachevés par nature (sorties de résidences, fins d’atelier…), ou prendre la forme de véritables spectacles de formats très variés. Ils sont conduits par des artistes de théâtre invités pour l’occasion à travailler à l’ENSATT, par des enseignantes et enseignants réguliers ou par les étudiantes et étudiants eux-mêmes.