« Certains jours, j’ai l’impression de connaître et comprendre tout le monde. Je ressens mon appartenance à l’espèce humaine. Et puis, d’autres jours cette science tombe en miettes entre mes mains et je n’y comprends plus rien à rien. » Lucia Calamaro

Daria ne sort plus. Enfermée chez elle (en elle?), elle soliloque en fixant le vide dans le frigidaire, observe le tambour de la machine à laver qui tourne à vide, entreprend d’élever sa fille malgré sa fatigue d’être, et imagine des dialogues surréels avec son analyste.

Daria traverse une crise. Exister, c’est cohabiter avec le monde. Mais comment faire ? Tout résiste, tout le temps : les objets quotidiens – le sac qu’on ne retrouve plus, les oranges qui roulent et s’éparpillent –, et puis surtout les autres, même les plus intimes. Précisément parce qu’ils sont autres, ils ne font jamais corps avec soi.

Alors prise en étau entre sa mère et sa fille, qui tentent, chacune à leur manière, de l’aider comme elles peuvent, Daria s’agite, s’énerve, se fatigue, et pense tout haut pour comprendre l’origine de cet inconvénient : être née.

« Qui donc me sauvera d’exister ? Je gis dans ma vie. » Fernando Pessoa

Ce projet s’inscrit dans le cadre de la 3^e et dernière année d’étude de la formation Mise en Scène.

Texte : Lucia Calamaro

Traduction : Frederica Martucci avec l’aide de la Maison Antoine Vitez

Mise en scène : Mégane Arnaud

Collaboration dramaturgique : Raphaël Gautier

Jeu : Louise Benichou, Romane Buunk et Maria Cristina Mastrangeli

Scénographie et conception lumière : Manon Vergotte

Assistanat scénographie et conception des accessoires : Delphine Sabouraud

Assistanat lumière et régie lumière : Helena Pinnel

Assistanat aux accessoires et à la régie plateau : Tiphaine Martinez

Crédit visuel : Pierrick Chauvet à partir des tableaux Natura morta de Giorgio Morandi et La Malédiction de René Magritte

Électriciennes, cintrières et régie : Inès Guillon, Calliste Lestra et Joséphine Nogue

Construction scénographie : Adèle Hamelin, Sasha Walter

Réalisation toile peinte : Justine Baron, Marie Bonnemaison, Louise Caron, Blandine Granier, Margaux Moulin, Léa Tillier et Ernest Welish

Conception sonore : Tom Beauseigneur

Assistanat son et régie son : Amaury Dupuis

Conception vidéo : Pierrick Chauvet

Réalisation visuels vidéo : Emma Zwickert

Conception costumes/Maquillages/coiffures : Clément Desoutter et Fanie Munoz d’après le regard d’Apolline Morel

Régie de production costume : Lisa Renaud

Atelier costume : Natacha Becet, Inès Catela, Emma Chapon, Apolline Coulon, Louise Daubas, Thelma Di Marco Bourgeon, Emma Euvrard, Ameline Fauvy, Inès Forgues, Aurore Guillemenot, Mathilde Hacker, Valentine Issanchou, Tanguy Kretz, Elise Massih, Mathilde Paris et Lisa Renaud

Production et régie générale : Louise Leroy

Crédit photographique galerie Benjamin Bourgeois

OUVERTURES

L’ENSATT est une maison qui s’ouvre régulièrement au public. Elle offre ainsi à toutes celles et ceux qui le souhaitent l’occasion de découvrir les étudiantes et étudiants au travail, et à ceux-ci de prendre la pleine mesure de la place des spectateurs dans la pratique de leur art. Les travaux présentés peuvent être en cours, inachevés par nature (sorties de résidences, fins d’atelier…), ou prendre la forme de véritables spectacles de formats très variés. Ils sont conduits par des artistes de théâtre invités pour l’occasion à travailler à l’ENSATT, par des enseignantes et enseignants réguliers ou par les étudiantes et étudiants eux-mêmes.